Saviez-vous que la France s’endette de 2665 euros par seconde ? Oui, vous m’avez bien lu ! Alors, je tiens à vous préciser que cet article n’est pas là pour vous effrayer, bien au contraire. Grâce à ces quelques lignes, vous pourrez prendre toutes les précautions nécessaires afin d’être armé le jour J. Eh oui, on ne sait jamais !
Alors, comment protéger son argent en cas de crise financière ? Pour vous épauler, je vous dévoile quelques astuces. Mais avant cela, voyons ce que nous propose l’État en cas de crise. Peut-on vraiment croire en leurs promesses ? Je vous explique tout juste ici. Vous êtes prêt ? C’est parti !
Les garanties proposées par l’État en cas de crise financière
Des lois ont été votées par les différentes organisations et pays du monde afin d’anticiper au mieux les effets d’une éventuelle crise financière. Le but étant de rassurer la population un maximum grâce notamment à des fonds de garantie.
Il n’y a pas mieux pour garder leur confiance, vous ne croyez pas ? Dans le cas contraire, imaginez-vous le scénario ? Cela ne ferait qu’empirer la situation, c’est certain.
Voici un petit exemple : l’Europe a voté une loi en cas de faillite bancaire. Celle-ci vise à protéger au mieux la population en cas de défaillance de leur banque.
Cette loi a donné naissance au fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR). Ainsi, en cas de faillite d’une banque, ses clients seront indemnisés (dans une limite de 100 000 euros par titulaire de compte).
L’indemnisation des déposants grâce aux fonds de garantie des dépôts et de résolution se fait dans un délai de 7 jours ouvrables.
Bien sûr, il existe également d’autres garanties pour protéger la population. Plusieurs d’entre elles concernent :
- les livrets d’épargne ;
- les assurances ;
- ou même les titres financiers.
Peut-on vraiment croire aux garanties proposées par l’État ?
C’est bien tout ça, mais que se passerait-il réellement en cas de crise financière majeure ? Les États sont-ils en mesure d’honorer leurs promesses si plusieurs banques se retrouvaient en faillite ?
Ce sont des questions qui méritent que nous nous y intéressions. En plus :
- certains des pays les plus développés ont déjà une dette exponentielle ;
- et la plupart des pays émergents rencontrent quant à eux des soucis de stabilité financière.
Certes, ils pourraient imprimer de la monnaie, notamment grâce aux banques centrales, mais il y a un HIC ! Il faudrait alors s’attendre à une inflation et pas n’importe laquelle. Elle serait ÉNORME !
Rester calme et serein en cas de crise bancaire
Si nous devions être confrontés à une crise, il ne faudrait pas paniquer. Je vous déconseille fortement de retirer tout de suite votre argent des banques.
Vous n’avez pas confiance en elles ? Très bien, mais ce n’est pas une raison suffisante.
En fait, c’est sûrement la pire chose à faire. Pourquoi ? Car les crises bancaires s’intensifient dès lors que :
- beaucoup de personnes paniquent ;
- et souhaitent retirer leur argent des banques.
Le mieux à faire reste de prendre les devants. Vous devez vous protéger bien avant que la crise ne fasse son apparition.
Bien entendu, les monnaies peuvent être dévaluées en cas de crise. Par contre, en ce qui concerne les placements, c’est une autre histoire.
Pour éclairer vos lanternes, je vais vous donner quelques conseils qui vous permettront de savoir où placer votre argent. Cela vous permettra de vous protéger d’une éventuelle crise bancaire majeure.
Où placer son argent en cas de crise ? | 4 Astuces
Vous connaissez sûrement cette expression qui dit qu’il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans le même panier. Eh bien, je vous invite à la retenir coûte que coûte.
Pourquoi ? Car, il en va de même avec votre argent ! Vous devez diversifier le plus possible les endroits où vous souhaitez le placer.
1 – Investir dans les métaux précieux
Avez-vous déjà pensé à investir dans l’or ? Ce métal précieux :
- ne produit pas d’intérêt ;
- et ne rapporte pas de loyer.
Par contre, il peut vous servir de couverture en cas de crise. Si la monnaie s’effondre, les billets de banque n’auront plus aucune valeur. L’or reste une valeur refuge, car il peut être revendu partout sur la planète.
Mais attention, quand je vous parle d’or, je ne vous parle pas spécialement de lingots. C’est sûrement la première chose qui vous est venue en tête, mais détrompez-vous ! Je pense davantage aux pièces d’or.
Comment INVESTIR dans l’OR ?
Pourquoi est-il judicieux d’investir dans l’or ? Lisez cet article pour avoir les réponses. Je vous donne ci-après quelques recommandations si vous voulez investir judicieusement dans l’or.
Acheter de l’or physique
L’or physique peut être des lingots, des pièces de monnaie, des pépites, des poudres ou des bijoux.
L’avantage d’acheter de l’or physique est que vous avez une assurance en cas de crise financière.
L’inconvénient est que vous devez le stocker chez vous. Si vous oubliez son emplacement, il sera perdu à jamais. Et avoir ce métal précieux chez vous risque d’attirer les cambrioleurs.
Acquérir de l’or sur une plateforme
L’idée serait d’acheter de l’or physique, des petites plaquettes de 10 grammes en général, sur une plateforme telle que Gold Money. Deux choix s’offrent à vous :
- vous faire livrer directement chez vous si vous n’avez pas confiance ;
- le laisser bien au chaud dans le coffre-fort de la plateforme (en Suisse pour Gold Money).
La deuxième option est une bonne alternative, car vous avez votre assurance en cas de crise financière, mais le métal précieux n’est pas stocké chez vous.
Investir dans un actif financier
C’est la meilleure solution si vous vous intéressez à la bourse. Je vous recommande d’ailleurs de lire mon article gagner de l’argent en bourse. En achetant de l’or sur un ETF (Exchange Traded Funds), vous allez acquérir un actif financier.
Cet investissement fonctionne sur le même principe qu’un compte-titres. Vous pouvez acquérir ou vendre votre métal précieux en un clic.
Du point de vue fiscal, les plus-values à la revente seront taxées d’un taux forfaitaire de 30%. Ce pourcentage peut changer d’une année à une autre selon la réglementation en vigueur.
Comment INVESTIR dans l’OR ? (Pierre Ollier)
Certains lingots et pièces d’or constituent un investissement sûr et bénéficient d’une fiscalité particulière. Font partie de cela :
- les lingots d’or ayant un titre supérieur à 995/1000e ;
- les pièces d’or Napoléon Marianne Coq datant de 1907 à 1914 ;
- les pièces d’or 20 francs suisses Vreneli ;
- et les grandes pièces d’or Krugerrand d’Afrique du Sud.
Si vous achetez ces lingots et pièces d’or, ils doivent être de bonne qualité (pas de rayure ou autres signes de détérioration).
C’est pour cette raison que les pièces d’or Napoléon Marianne Coq de 1907 à 1914 sont valeureuses. Ayant été refondues et refrappées entre 1951 et 1960, elles n’ont jamais été mises en circulation, car le paiement en or a pris fin au bout de cette période.
Fiscalité de l’or physique
Si avez trouvé de l’or dans un grenier ou un jardin par exemple et que vous ne connaissez pas son origine, vous devez payer une taxe forfaitaire de 11,5% sur le prix que vous allez en tirer à la revente.
Si vous avez acheté de l’or et que vous le revendez par la suite :
- la taxe s’appliquera uniquement sur la plus-value ;
- et le taux d’imposition sera de 36,2%.
Ce pourcentage subira une exonération de 5% par an à partir de la troisième année de détention.
Si vous revendez votre lingot ou votre pièce d’or après l’avoir gardé pendant 22 ans, la plus-value que vous allez en tirer sera totalement exonérée d’impôt.
Ces taux d’imposition peuvent changer d’une année à une autre en fonction de la réglementation en vigueur au moment de la revente de votre or physique.
Où acheter ces lingots et pièces d’or particuliers ?
Pour éviter les arnaques, achetez vos lingots ou vos pièces d’or dans les magasins ayant pignon sur rue depuis fort longtemps. Le cours du Napoléon varie de 150 € à 300 €. Il faudra l’acquérir au moment où le prix est au plus bas.
Si possible, investissez 6 mois voire un an de revenu mensuel dans l’or physique et gardez 2 à 3 mois en cash à la maison. En cas d’effondrement bancaire, vous aurez de quoi vous retourner pendant un certain temps.
Votre or physique et votre réserve de trésorerie seront vos meilleures assurances pour affronter la crise financière. Les avoirs vous aideront :
- à vous sentir en sécurité ;
- et à avancer vers d’autres projets d’investissement.
2 – L’achat de devises
Pour éviter de stresser inutilement, vous pouvez également penser à acheter des devises étrangères ! Cela limitera la casse au cas où une crise financière survient dans la zone où vous habitez. Si votre monnaie dévalue, vous pourrez transférer vos devises vers une autre devise sans le moindre pépin.
Pour y parvenir, vous devrez néanmoins ouvrir des comptes multidevises. Pour rappel, un compte multidevise possède plusieurs devises (Euro, Dollar US, Franc suisse, Livre sterling, etc.).
Le franc suisse est intéressant parce qu’il est très stable. En outre, ce pays se situe hors de la zone Euro.
Logique me direz-vous ! Quoi qu’il en soit, pensez-y, car c’est aussi une solution que vous pouvez envisager pour vous protéger en cas de crise financière.
3 – Ouvrir un compte à l’étranger
Non, cela n’a rien d’illégal comme je l’ai déjà mentionné dans mon article comment ouvrir un compte bancaire à l’étranger. Je préfère le préciser, car beaucoup en doutent.
Vous n’êtes, en aucun cas, dans l’obligation de laisser vos avoirs dans un seul pays. Vous devez juste le déclarer à l’administration fiscale. C’est vraiment la seule condition que vous devez respecter.
Alors, si vous souhaitez détenir une partie de votre patrimoine à l’étranger, allez-y ! Vous avez tout à fait le droit de disposer d’un compte en Allemagne, en Italie, etc. Il n’existe aucune loi qui interdit cela. Mais comme je vous l’ai dit : n’oubliez pas de le déclarer à l’administration fiscale, sous peine d’être sanctionné. Vous êtes prévenu !
Vous avez le choix entre les banques classiques ou les néobanques. Comme aucune des deux n’est sûre et solide, alors :
- diversifiez vos placements en optant pour 4 à 5 établissements dans différents pays ;
- et plafonnez le solde de votre compte à 100 000 euros, car c’est le montant maximum garanti par la banque en cas de crise financière.
Vous avez 100 000 euros et vous voulez faire fructifier votre argent ? Lisez l’article où placer 100 000 euros pour connaître toutes les possibilités.
4 – Investir dans l’immobilier
Il ne faut pas se contenter de ce que j’ai évoqué précédemment. L’investissement immobilier peut aussi vous permettre de vous assurer une certaine rentabilité. D’ailleurs, je suis sûr que vous y aviez déjà pensé dans un coin de votre tête, je me trompe ?
Eh oui, investir votre argent dans l’immobilier peut vous aider à vous protéger. Mais là encore, prenez garde ! Préférez investir dans du locatif, et ce, dans plusieurs pays. Ainsi, vous limiterez les risques. Malin, n’est-ce pas ? Néanmoins, avant de vous lancer, n’oubliez pas de lire l’article comment faire fortune dans l’immobilier. Vous y trouverez mes meilleurs conseils.
5 – Placer son patrimoine dans les bons du Trésor
Les bons du Trésor américain sont les moins risqués au monde, car les États-Unis sont le pays qui a le moins de risque de faillite vu la position dominante du dollar. Ces obligations d’État devront garder une certaine valeur dans l’avenir.
6 – La cryptomonnaie
Le Bitcoin est la monnaie la plus connue, mais aussi la moins risquée. Malgré sa volatilité, le risque de krach est assez faible avec cette cryptomonnaie.
Le seul inconvénient est que sa valeur pourrait être faible au moment où vous aurez vraiment besoin de liquidité et de le revendre. Or quelques années plus tard, il aurait récupéré sa valeur initiale ou même multipliée par 2 à 5. Avant d’investir, consultez notre page de conseil d’achat de bitcoin.
7 – Du cash chez un broker
Un broker (exemple : Interactive Brokers) n’est pas une banque, mais vous pouvez :
- ouvrir un compte chez lui ;
- et y stocker votre capital de manière sûre.
Vous n’êtes pas obligé d’acquérir des actions ou des obligations, mais tout simplement des devises que vous laisserez inactives.
En conclusion, le risque zéro n’existe pas. Dans les pays développés, la crise financière est généralement temporaire et n’inclut pas une dévaluation massive. La France, l’Allemagne ou les États-Unis ne l’ont jamais subie depuis 60 ans. Par contre, ce n’est pas le cas de l’Argentine et de la Grèce où l’État n’a pas pu garantir la sûreté financière de son pays.
Dans tous les cas, vous disposez maintenant de toutes ces stratégies pour épargner une grande partie de votre patrimoine en cas de crise.
À vos claviers : vous connaissez maintenant quelques solutions pour protéger votre argent en cas de crise financière.