Comment écrire un livre en 30 jours ? C’est ce qu’on va voir en détails dans cette vidéo. Je suis actuellement avec Raphaël Carteni dans mon appartement à Malte.
Maxence Rigottier : Salut Raphaël !
Raphaël Carteni : Salut Maxence !
Maxence Rigottier : Alors juste avant que tu ne te présentes rapidement : tu as écrit à deux reprises deux livres en l’espace de 30 jours seulement. Donc un livre par rapport à… pas la médicine mais pour étudier les étudiants en médecine et un livre vis-à-vis de l’indépendance financière immobilier. Je te laisse te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas. On avait déjà réalisé une interview : « De 0 à 3000€ par mois avec deux sites web ». C’était il y a quasiment un an déjà. Je te laisse nous expliquer un petit peu tout ça et après toute la stratégie de l’écriture au marketing, à la vente.
Raphaël Carteni : De A à Z.
Maxence Rigottier : Bref, explique tout de A à Z. Excellent.
Raphaël Carteni : Ok. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m’appelle Raphaël Carteni. On avait déjà fait donc une vidéo avec Maxence il y a un an. Donc encore merci à toi de m’accueillir à Malte chez toi maintenant. Moi, j’ai 23 ans, je suis originaire de Reims. J’ai atteint l’indépendance financière à 23 ans grâce à des business internet, l’immobilier, de la bourse, bref un petit peu tout tous les piliers d’enrichissement classique que l’on connait. Et puis, voilà, le sujet de la vidéo c’est donc l’écriture d’un livre, puisque j’écris aujourd’hui deux livres.
Vaincre le syndrôme de la page blanche
Maxence Rigottier : D’accord. Alors, explique-nous un petit peu… Première question que vous posez : Comment tu as vaincu ce syndrome de la page blanche ou encore comment tu as fait pour, petit à petit, écrire un livre pour surmonter un petit peu ce côté « Je procrastine ». Moi non plus, je n’ai jamais écrit de bouquin… Le côté insurmontable d’arriver à faire cette action-là.
Raphaël Carteni : D’avoir un livre qui, à la fin, fait 200 pages, ça paraît insurmontable. Moi, étonnamment, le syndrome de la page blanche, comme on peut le dire, je ne l’ai pas trop eu parce qu’en fait, dès le début, je savais ce que je voulais écrire, j’avais le contenu en tête et donc, dès le début, c’était le plan et je développais ensuite le plan. Dans mon livre sur l’indépendance financière, je raconte mon histoire donc c’est facile de raconter et de parler de soi. Et sur le livre sur la médecine, je racontais mon expérience en première année de médecine. Je l’avais vécu donc c’était très facile de l’expliquer également. Donc, pas de syndrome de la page blanche pour moi.
Maxence Rigottier : Du coup, tu écrivais, quoi, une page par jour ? Comment tu as procédé par rapport à ça ?
Raphaël Carteni : Beaucoup plus. C’est vrai que j’écris rapidement le contenu parce que tout était en tête donc une fois que je commençais à écrire sur Word tout simplement, vraiment, le contenu débitait. Ce n’était pas une page, c’était vraiment plusieurs dizaines de pages direct en oneshot parce que j’avais tellement de choses à raconter. Et tu sais, quand tu écris, tu penses à d’autres choses, du coup tu notes sur un petit papier à côté ce que tu dois développer et quand tu développes ce truc-là, tu as un autre point que tu as envie de développer parce que tu y as pensé. Et après, j’avais tellement de points qui venaient dans ma tête quand j’écrivais, qu’à la fin, je me rendais compte que j’avais écrit plein de pages. Après, il y avait juste de l’organisation à mettre dans tout ça mais ça allait assez vite.
La mise en forme d’un livre papier
Maxence Rigottier : Alors, autre question qui vous vient à l’esprit : « Comment tu as fait pour le mettre au format papier ? Pour passer du format Word sur mon écran à un livre papier que les gens peuvent tout simplement avoir et feuilleter, lire à la plage, dans un métro, dans un tramway ou encore que sais-je.
Raphaël Carteni : C’est ça. Etonnement, on pense que c’est compliqué. Dans la tête des gens, ils pensent, ils imaginent que c’est chaud d’avoir un livre papier ; il faut passer par des maisons d’édition, il faut passer par tout un tas de processus compliqués. Je ne veux pas démystifier la chose ou le travail, il y a quand même quelques étapes à faire mais c’est très simple. Il suffit simplement d’avoir son document qu’on a sur Word, on l’exporte en PDF ; ce PDF, on l’envoie à un graphiste qui va, lui, s’occuper de la mise en page, de la première de couverture, la quatrième de couverture, la tranche. Bref, c’est son travail et ensuite, ce document que le graphiste va mettre vraiment dans un format spécial pour les imprimeries, on l’envoie à une imprimerie qu’on trouve ou à Amazon (tu peux passer par Amazon, etc.) et ensuite, on reçoit notre livre directement en format papier, prêt à être vendu. Donc, c’est vraiment très simple.
Maxence Rigottier : Du coup, est-ce que tu peux nous donner quelques noms pour les personnes qui se disent : « Oui, j’ai 30 jours devant moi pour écrire en livre ». Parce qu’ensuite, vous avez le statut d’auteur pour l’autorité perçue pour votre audience. Pour votre audience, vous n’êtes plus « n’importe qui », vous êtes aussi auteur. Est-ce que tu peux nous donner quelques noms d’organismes ou de noms d’éditions pour le mettre en place ? Combien ça a couté ? Quel est le délai pour l’avoir du format – justement, tu as demandé donc version graphiste à la version réelle, papier. Dis-nous tout.
Raphaël Carteni : Donc, de quand j’envoie le document final que le graphiste m’a donné à l’imprimerie…
Maxence Rigottier : Oui. Et puis des noms et également le coût.
Raphaël Carteni : Le nom, je suis passé par une imprimerie française. C’est ça qui est cool aussi, c’est « made in France ». C’est l’imprimerie Firmin Didot qui est vraiment très sympa, qui est très bien, qui est très connue et qui fait beaucoup de livres, même de grands noms en France.
Maxence Rigottier : Donc, Firma Didot ?
Raphaël Carteni : Imprimerie Firmin Didot, oui.
Maxence Rigottier : ça s’écrit « Firma Didot » ?
Raphaël Carteni : Non. Didot, c’est bon, mais c’est Firmin.
Maxence Rigottier : Ah oui, Firmin Didot.
Raphaël Carteni : Vous pouvez aller vers eux. Maintenant, ils sont uniquement ouverts aux professionnels. Ils ont changé un petit peu, ils sont qu’aux professionnels, donc je pense qu’il faut avoir un SIRET, quelque chose comme ça, mais ils sont très bons. Après, au niveau du délai et des coûts, en fait, les coûts dépendent vraiment de ce que vous voulez, si vous voulez une couverture couleur ou pas, un intérieur couleur ou pas, le nombre d’exemplaires que vous allez commander. Si vous en commandez 100 ou 1000 ou 10 000, les prix varient énormément.
Maxence Rigottier : Baissent normalement.
Raphaël Carteni : C’est ça. Ils baissent.
Maxence Rigottier : Toi, tu en as commandé combien ? 1000 ou 100 ?
Raphaël Carteni : La première fois, j’avais pris un petit lot parce que sur le premier livre sur la médecine, je n’étais pas… C’était mon premier, j’y suis allé de manière prudente, j’avais fait 200 exemplaires.
Maxence Rigottier : 200 exemplaires, OK.
Raphaël Carteni : Mais le simple fait de passer par exemple de 100 exemplaires à 200 exemplaires, les prix déjà baissent énormément. C’est assez incroyable.
Maxence Rigottier : Quel était la fourchette de tarif, tu te souviens ?
Raphaël Carteni : Je ne vais pas dire divisé par deux mais presque, parce que – je ne veux pas dire de bêtises – mais si vous êtes sûr de vendre votre livre, vous savez que vous allez les écouler, prenez un gros stock parce que…
Maxence Rigottier : Au moins 500 ou 1000.
Raphaël Carteni : Oui, 500 ou 1000 parce que la différence de prix par rapport à si vous n’en prenez que 100 pour vous rassurer, elle n’est vraiment pas négligeable sur le prix du livre. Et après, au niveau des délais d’impression, ils sont très rapides. Dès qu’on leur envoie le fichier, en une semaine, dix jours, quinze jours grand max, on a les cartons qui arrivent chez nous ou qui peuvent même être expédiés directement chez Amazon si besoin, pour qu’Amazon ensuite stocke les livres et les expédient eux-mêmes.
Maxence Rigottier : D’accord. Donc, vraiment très rapide. Toi, en l’occurrence, quand tu avais pris 200 exemplaires, tu avais payé combien ? 400€, 500€, 1000€ ?
Raphaël Carteni : Un peu plus. Alors, je ne veux pas dire de bêtises, il me semble que j’avais payé 850€ avec la livraison incluse. Donc le livre me revenait à…
Maxence Rigottier : 4€ et des bananes.
Raphaël Carteni : C’est ça. 4€ et quelques, oui.
Maxence Rigottier : Sachant que toi, derrière, en livre papier, je crois que tu le vendais à 19 € et numérique 27€ ? Ou 27, 27 ?
Raphaël Carteni : C’est l’inverse du coup. 19 numérique, 29 papier, oui.
La tendance du livre papier contre le livre numérique
Maxence Rigottier : Plus cher en papier ? Alors, quelle est la tendance ? Est-ce que les gens achètent plus la version papier pour l’avoir chez eux ? Est-ce qu’ils l’achètent plus en version numérique ? Qu’est-ce que tu as constaté ?
Raphaël Carteni : En France, en fait, les gens préfèrent beaucoup plus le papier. C’est vrai qu’il y avait une stat qui était sortie…
Maxence Rigottier : Même si c’est plus cher ?
Raphaël Carteni : Oui.
Maxence Rigottier : Il y a plus de papier, ok.
Raphaël Carteni : Oui, clairement. En fait au début, je vendais le libre uniquement en format numérique sur mon blog sur la médecine parce que je commençais le blogging, je n’étais pas trop chaud. Bref, je ne savais trop où j’allais. Bon, j’en vendais, mais à partir du moment où j’ai commencé à vendre en format papier le livre, je l’ai proposé, les ventes ont vraiment explosé. Mais fois deux, facile, je ne sais plus combien j’avais fait. Et en fait, je me rendais compte que plus de 50% des ventes concernaient le papier parce que les gens adorent le papier, adorent lire sur papier, adorent écrire, surligner, etc. Aux Etats-Unis, c’est un peu l’inverse actuellement, les ventes de livres numériques ont un peu pris le dessus, il me semble, sur la vente de livre papier, mais en France en tout cas, on n’en est pas encore à ce point-là et les gens préfèrent encore le papier ou recevoir surtout quelque chose chez eux.
Maxence Rigottier : D’accord. Et concernant la livraison, c’est toi qui t’en occupe ou c’est à chaque fois Firmin Didot qui s’en occupe ? Comment ça se passe concrètement ?
Raphaël Carteni : Non. Alors, Firmin Didot, lui… L’entreprise imprime les livres, ensuite me les expédie chez moi et ensuite, en gros, ils sont expédiés par mes soins… Ce n’est pas moi qui le fais maintenant parce que je ne suis plus vraiment dans le coin, mais quelqu’un les envoie directement à l’adresse de livraison. C’est une première branche et il y a une deuxième branche qui est par Amazon où là, c’est directement Amazon qui imprime le livre. C’est l’impression à la demande, donc il y a une vente, une impression et c’est envoyé par le soin d’Amazon. C’est ce qu’on appelle « create space », un outil par Amazon pour faire de l’impression à la demande ; ils impriment uniquement s’il y a des ventes.
Maxence Rigottier : D’accord.
Raphaël Carteni : C’est un petit peu deux pôles, en fait, de distribution.
Maxence Rigottier : C’est assez pratique de ce côté-là.
Raphaël Carteni : Oui. Parce qu’on profite de l’exposition d’Amazon qui est, on la connait tous, énorme. Gros trafic, on peut mettre des reviews dessus, on référence un peu mieux son livre, il y a des suggestions, etc. Donc, il y a des ventes très naturelles qui se font sans marketing de notre part et sans logistique donc c’est énorme.
Un premier livre test autour de la médecine
Maxence Rigottier : Ok. Donc, là, on récapitule : premier bouquin vis-à-vis de la médecine où au début tu voulais tester. C’était par rapport à quoi ? Un objectif personnel ? On t’a tellement posé de questions et tu t’es dit « Je vais en faire un livre » ? Comment t’en es arrivé à écrire un livre ?
Raphaël Carteni : C’était exactement ça. C’est les deux choses. C’est l’expérience parce qu’écrire une livre dans sa vie, c’est quelque chose de cool à faire et c’est une histoire d’avoir son truc à soi. Et aussi le fait que j’avais énormément de questions et qu’une lectrice de mon blog m’avait dit : « Mais pourquoi tu n’écris pas un livre ? ». Et je me suis dit : « Tiens, pourquoi pas le faire ? J’ai tellement de questions, on va tout mettre dedans et au moins l’étudiant lit ce livre et là, il est rodé sur cette année, il a toutes les réponses à ses questions ».
Maxence Rigottier : Ok. Si vous avez déjà aujourd’hui une audience via Instagram, Snapchat, Youtube, un blog, Facebook ou encore que sais-je, n’hésitez pas à regrouper des questions. Vous avez souvent des tendances. Moi, c’est ce qui m’avait permis de créer mon club privé Business. On me demandait tellement de choses via Clickfunnels, Stripe, des tunnels de vente ou sur Patrimoine en Or par rapport à l’expatriation, les investissements, créer une société à l’étranger, compte bancaire à l’étranger, que j’ai mis en place ces différentes formations. Généralement, on vous pose tellement de fois la même question ou soit vous le voyez dans votre SAV, vous vous dites : « C’est bon. Je sais qu’il y a une demande et je le mets en place dans la foulée ».
Raphaël Carteni : Exactement.
Un second livre dédié à l’indépendance financière
Maxence Rigottier : Du coup, vis-à-vis de ton deuxième livre sur l’immobilier et l’indépendance financière, tu l’as plus conçu en termes d’une histoire, vis-à-vis de ton vécu personnel ? Est-ce que c’était du coup plus simple d’écrire le livre ? Comment tu l’as conçu et qu’est-ce qu’en pensent du coup les gens qui te donnent du feedback par rapport à ton bouquin ?
Raphaël Carteni : C’est vraiment sous forme d’histoire. Les deux livres sont sous forme d’histoires. Donc, vraiment, je raconte à ma façon comment ça s’est passé pour moi et en fait, les gens adorent parce que j’écris comme je parle. Et ce n’est pas un livre où on va retrouver des formes littéraires, des métaphores, tout ce que tu veux, du Balzac. Bref, c’est vraiment comme je parle, c’est très à la cool, je fais beaucoup de jeux d’images, j’utilise… Voilà, je suis très cash, on va dire. Du coup, les gens adorent. Ils me disent tous : « Putain, c’est trop bien. Moi, je ne lis jamais d’habitude, le tien, je l’ai bouffé en une heure. Moi, un livre, je mets trois ans à le lire ; là, je l’ai bouffé très vite ». Et ça fait super plaisir parce qu’en fait les gens, une fois qu’ils l’ont commencé, ils n’arrivent plus à s’arrêter à le lire. Donc je pense que c’est un pari réussi, il y a de très bons retours.
Maxence Rigottier : C’est ça qui est top. Alors, en termes d’image, tu en as mis en place combien ? 15 images, 20 images ? Tu as dit que de temps en temps, tu mets des choses pour « aérer » et impacter encore plus le livre, qu’est-ce que tu as mis en place concrètement ?
Raphaël Carteni : Non, je ne mets pas d’image à l’intérieur du livre. Je voulais dire que j’utilise beaucoup d’images dans le sens…
Maxence Rigottier : Ah oui ! Des métaphores, des illustrations qu’on peut visualiser dans son esprit directement.
Raphaël Carteni : Oui, c’est ça. Pour que les gens puissent visualiser. Quand ils lisent, ils imaginent beaucoup de choses et ça les fait rigoler, que ça les fasse rigoler, des histoires, des anecdotes. Par exemple, dans un appartement que je loue en saisonnier, j’avais reçu des prostituées. C’est un petit passage dans le livre que j’explique et qui fait beaucoup rire les gens. Quand j’étais adolescent, j’avais petite technique pour gagner de l’argent, ça a fait beaucoup rire les gens parce que c’est assez spécial. Donc, c’est plein de trucs comme ça qui font que les gens aiment lire le livre.
3 erreurs classiques dans la réalisation d’un livre
Maxence Rigottier : D’accord. Une autre question qui vous vient certainement à l’esprit, vous vous dites : « Merci Raphaël, mais aujourd’hui, est-ce que tu as vu deux ou trois erreurs que tu as faites pour écrire ces livres et tu te dis : si on me l’avait dit ou si j’avais reçu ce conseil… Quelles seraient ces différentes erreurs que tu as mises en place ?
Raphaël Carteni : Quelles erreurs…
Maxence Rigottier : Et qui va vous permettre d’éviter, si demain vous voulez être auteur et par la même occasion, avoir un bouquin à vous, ce qui est vraiment royal comme on le disait au début de cette vidéo vis-à-vis de l’autorité perçue, donc l’expertise perçue puisque vous avez le statut d’auteur.
Raphaël Carteni : Heureusement, je n’ai pas fait trop de grosses erreurs qui font que j’ai regretté d’avoir imprimé le livre parce qu’il y a de grosses bourdes à l’intérieur. Il y a toujours deux ou trois fautes d’orthographes qui apparaissent donc, d’un, faire attention à ça, malgré le fait que c’était relu trois fois par des relectrices, mais il y encore deux ou trois coquilles qui apparaissent. C’était un peu dommage, mais bon, ce n’est pas grave. Maintenant, tous les grands livres ont des fautes. Mais sinon, il n’y a pas de grosses erreurs. C’est vrai qu’entre premier livre et deuxième livre, il y a un eu quand même un gros gap. Quand je regarde aujourd’hui le premier livre, je trouve qu’il est quand même très amateur, le second est quand même un peu plus pro. Donc voilà, c’est le côté amateurisme, c’est peut-être un peu la couverture, c’est peut-être un peu la mise en page à l’intérieur du livre. Mais entre le premier et le second, il y a eu pas mal d’améliorations, donc vraiment bien s’entourer comme d’habitude de bons graphistes, de bonnes relectrices, l’imprimerie a été au top. Mais sinon, voilà, bien s’entourer comme d’habitude, avoir une bonne équipe, une équipe efficace, de bons outils. Voilà, mais sinon, pas de grosses erreurs.
Les coûts d’une relecture
Maxence Rigottier : Alors tu as évoqué que tu as pris trois relectrices, combien ça coûte de prendre quelqu’un qui va corriger ses fautes pour un livre ? Est-ce que c’est, je ne sais pas moi, 100€ pour 200 pages, 300€, 50€, 500€ ? Quel est un petit peu le tarif par exemple ? Moi, je n’en aurais strictement aucune idée.
Raphaël Carteni : Ecoute, moi au début, j’avais aucune idée non plus et c’est compliqué de répondre à ta question parce qu’une relectrice, c’était une amie, donc du coup, c’est prix d’amis. Il y en a une autre qui était sur Upwork donc j’ai négocié…
Maxence Rigottier : Donc par exemple Upwork, combien t’avais payé ?
Raphaël Carteni : Combien… Il me semble que c’était 150€ pour un livre de 250 pages.
Maxence Rigottier : D’accord. Donc ce qui est plutôt « correct ».
Raphaël Carteni : Je ne sais pas. Franchement, je n’en ai aucune idée. Peut-être que certains trouvent que c’est très cher, d’autres pas cher du tout. Franchement, on m’avait fait un bon truc, un Word avec toutes les lignes, les pages…
Maxence Rigottier : Moi, vu de l’extérieur, je me dis, corriger normalement les fautes, s’il faut on va dire deux heures pour lire le livre, si on regarde toutes les fautes, il faut peut-être 5 heures minimum.
Raphaël Carteni : Je me rappelle que sur Upwork, certains m’avaient…
Maxence Rigottier : Et c’est fastidieux.
Raphaël Carteni : C’est très fastidieux, c’est long. Ce n’est pas une lecture cool. C’est une lecture très…
Maxence Rigottier : Il faut être attentif, bien concentré, c’est ça la grosse différence entre je lis un paragraphe…
Raphaël Carteni : C’est ça. Sur Upwork, certains me demandaient plus de 1000€, 1500€. Quand j’ai vu ça, je me suis dit : « Ouah, 1500€ ! »
Maxence Rigottier : Là, par contre, c’est vraiment hardcore.
Raphaël Carteni : C’était très cher. Il y a eu un bon nombre de personnes qui me proposaient ce prix, je me disais : « Ouah, c’est cher ». Et quand la personne à 150€ est venue me voir, j’ai dit : « Pourquoi pas, on va essayer ». Elle m’a fait un truc top, un fichier avec toutes les fautes, comme je te l’ai dit, toutes les lignes. C’était vraiment bien fait, donc top. Niveau prix, je ne sais pas trop en vrai.
Les coûts pour la couverture et sa promesse
Maxence Rigottier : Là, on a eu un petit exemple de 150€ pour un livre de 200, 250 pages Et par rapport à la couverture du bouquin, vous le savez, c’est un petit peu la couverture, le titre qui envoie un peu la promesse de copywriting, est-ce qu’on va acheter ou non le livre. Combien tu as payé la couverture pour ton livre d’indépendance financière via l’immobilier ? 100€, 50€, 300€ ?
Raphaël Carteni : Je ne me rappelle plus le prix exactement, mais ce n’est pas des sommes énormes. En fait, c’est un graphiste suisse que j’utilise très souvent. Ça ne dépassait pas les 100€, c’est sûr. Après, la couverture n’est pas ultra professionnelle. Je sais que certains qui sortent des livres les travaillent énormément et ils ont raison parce qu’on juge toujours un livre à sa couverture et on juge les gens à la première impression.
Maxence Rigottier : Impression. Ça nous donne envie, on est attiré ou pas d’aller jeter un œil ou éventuellement de l’acheter.
Raphaël Carteni : Mais honnêtement, tu me demandais les erreurs que j’avais faites pour ce livre sur l’indépendance financière, peut-être que j’aurais dû travailler un peu plus sa couverture, notamment sur la photo que j’ai choisie qui est peut-être un petit peu sombre. C’est vrai que la couverture m’a posé beaucoup de problèmes parce que j’ai beaucoup demandé sur mon groupe de clients : « Qu’est-ce que vous pensez de ça. Comment je fois faire le titre, etc. » J’ai beaucoup sondé et à la fin, je me prenais la tête et je me suis dit : « Bon écoute, ne te prends pas la tête, tu balances. Comme on dit, vaut mieux fait que parfait. Tu as le titre, tu as une photo, tu as un truc qui passe à peu près, qui fait assez pro. Balance, tu prends trop la tête ». Voilà. Mais peut-être que j’aurais dû travailler encore un peu plus, peut-être que j’étais un peu trop pressé, je ne sais pas. Bref, en tout cas, il est là et ça marche donc c’est cool.
Maxence Rigottier : Et le titre exact, c’était quoi ? Comment tu es devenu indépendant ?
Raphaël Carteni : Non. « Des bancs de la fac à l’indépendance financière sans héritage et sans capital ».
Maxence Rigottier : Pas mal. Vraiment, je trouve vis-à-vis de…
Raphaël Carteni : Je ne sais pas.
Maxence Rigottier : Tu casses deux objections : sans capital, sans héritage. Donc, là, la majorité des gens qui peuvent tomber dessus se disent : « Ok, moi non plus, je n’ai pas d’héritage, je n’ai pas de capital ». Et « des bancs de la fac à l’indépendance financière », pareil. On se dit : « Le gars était bas et aujourd’hui, il a un minimum de réussite ».
Raphaël Carteni : Oui.
Maxence Rigottier : Si, en termes de copywriting, je trouve ça très intéressant.
Raphaël Carteni : Et je ne sais plus si j’ai rajouté : « A 23 ans en moins de trois ans ». Je ne sais plus si c’est sur la couverture ou pas, mais c’est comment je l’explique.
Maxence Rigottier : En moins de trois ans, oui, je crois que j’avais vu.
Raphaël Carteni : Il est possible que ce soit écrit.
Maxence Rigottier : C’est bien aussi. Le côté durée, on se dit : trois ans, c’est quand même assez court. Donc c’est aussi inspirant.
Raphaël Carteni : Yes.
L’impact d’un livre sur le business en ligne
Maxence Rigottier : Autre question que vous vous posez certainement, vous vous dites : « Raphaël, est-ce que tu as vu une augmentation de tes ventes, de tes autres produits en ligne ? ». Tu vends des formations en ligne notamment par rapport à la bourse, à l’immobilier, toutes ces choses-là. Est-ce que tu as ressenti une augmentation grâce à ce livre ?
Raphaël Carteni : Oui. Comme tu as dit tout à l’heure, dès qu’on sort un livre, on a un statut d’auteur, un statut qui fait augmenter la preuve sociale auprès des gens. Du coup, ça permettait de compléter un petit peu la gamme de produits dans le sens où j’avais un petit produit pas cher, un livre à 20-30€ accessible pour tout le monde. Dans ce livre, ils apprennent vraiment à me connaitre, donc ils découvrent qui je suis dans les moindres détails et dans ce livre, il y a des appels à l’action pour acheter des formations et il y a des offres promotionnelles qui redirigent vers des tunnels de ventes dédiés à ça. Et donc c’était vraiment un moyen pour les gens de tâter un petit peu qui je suis et ensuite d’acheter des formations, des produits un peu plus chers et de monter un petit peu en gamme. Donc, oui, j’ai bien évidemment senti un petit peu la différence dans le chiffre d’affaires puisque ça a pu rassurer les gens qu’il y ait un livre sur le blog qui parle de moi.
Sa fréquence d’écriture pour réaliser un livre
Maxence Rigottier : Je suis en réflexion pour écrire un livre par exemple dans les paris sportifs qui s’appellerait (copié typiquement sur Oliver Seban ou Oliver Rolland) : « Tout le monde n’a pas eu la chance de gagner ses pronostics » ou « Tout le monde n’a pas eu la chance de gagner ses paris sportifs ». Quelque chose du genre, mais il faut que je me bouge si je mets en place. Tu as dit, 30 jours focus. Alors, une autre question que je n’ai pas évoquée dans l’interview. Quand tu disais : « J’ai fait un petit peu tous les jours », c’était quoi ? 30 min par jour, 1 heure par jour, 2 heures par jour ? Est-ce que tu relisais tes pages précédentes quand tu te replongeais dans le bain ? Comment, en termes d’horaire, et surtout à quel moment tu écrivais ce bouquin tous les jours ?
Raphaël Carteni : Le dernier livre que j’ai écrit, c’était cet été, c’était en août donc c’était un peu les vacances. Je m’en rappelle, j’écrivais un petit peu…
Maxence Rigottier : Tous les matins, au réveil ?
Raphaël Carteni : Non, tous les soirs. Un peu le matin au réveil. Après, j’étais en vacances en Sicile, j’écrivais un petit peu le matin au réveil, tranquillement au soleil, en train de boire le café. Dans l’avion et puis des fois un peu avant de me coucher quand j’étais chez moi, dans mon lit, tranquillement allongé, un peu de musique, une heure sur Word, comme ça. Bref, j’ai fait un peu de sms, de Snapchat, mais quand même d’écrire, tu vois. Un petit peu tous les jours, pas plus de d’une heure par jour, franchement.
Maxence Rigottier : Donc une heure par jour, bien focus dessus et du coup, dans la foulée… Puis comme tu l’as évoqué, tu as écrit de manière générale comme tu parles donc c’est beaucoup plus simple. Tu ne vas pas faire des phrases de masturbations intellectuelles donc ça va beaucoup plus vite. Là, tu as vraiment pris le style, la voie rapide pour sortir un bouquin.
Raphaël Carteni : Exactement, sans prise de tête et c’est ce que les gens veulent en fait. Ils ne veulent pas qu’on sorte un truc de fou quoi. Ils veulent le contenu.
Maxence Rigottier : Oui. Puis, en l’occurrence, c’est vrai que les gens apprécient vraiment vis-à-vis d’une belle histoire, l’identification. J’aime bien dire que j’ai des gens qui ont acheté mes programmes juste parce que dans des vidéos, je dis « je suis natif de Chalon-sur-Saône ». C’est le département 71, comme toi tu dis souvent Reims, la Champagne et compagnie, et du coup, les gens qui sont de la même région se disent « Wow, si ce gars-là qui a habité dans la cambrousse, la campagne, famille de paysans de 0 à 19 ans à 20 km de Chalon-sur-Saône au milieu des vaches et compagnie, réussit sur le web, s’expatrie à Malte et ainsi de suite, je peux le faire aussi ». C’est aussi le côté inspirant, histoire, c’est top.
Raphaël Carteni : Exactement. Et pour revenir justement sur la relecture, j’y pense comme ça, parce que tout le monde me disait que j’écrivais vachement à la cool, faites bien attention aux relectrices que vous choisissez. Parce que le premier livre que j’avais écrit sur la médecine, j’écrivais également à la cool. Je parle à des étudiants, je suis étudiant, je vais peut-être lâcher un ou deux gros mots, des petites expressions de jeunes ou des trucs comme ça, et j’avais pris un relecteur retraité, d’une soixante d’années, très carré dans l’orthographe et la grammaire française…
Maxence Rigottier : Il t’a tout cassé les syntaxes et le style.
Raphaël Carteni : Oui. Il m’a tout vraiment cassé, pour rester simple. Et franchement, j’ai relu le truc et je me suis dit : « Mais non, ce n’est pas possible ». Ce n’était plus moi, c’était vraiment différent, les expressions. Ce n’est plus un livre de jeune pour des jeunes, c’était un truc trop français, trop stylisé.
Maxence Rigottier : Prof de français, ça faisait.
Raphaël Carteni : Exactement. Le mec était trop carré et… J’ai fait : « Là, c’est gênant. C’est chiant ». Donc faites bien attention au style que vous voulez donner du coup aux relectrices.
Maxence Rigottier : Il faut bien donner les consignes à la relectrice. Tu dis juste : « Tu te concentres sur les fautes d’orthographes, voire à ce que grammaticalement, ça reste français, mais ensuite le reste tu ne touches pas ».
Raphaël Carteni : Exactement. Fais des suggestions si tu veux, mais ne change pas tout, tout de suite comme ça sans me demander parce que… Je reçois le truc, je fais : « Non, ce n’est pas possible. Ça ne va pas le faire ».
Maxence Rigottier : Est-ce que tu as prévu du coup d’écrire un troisième ou quatrième livre au cours des prochains mois ou des prochaines années ?
Raphaël Carteni : Peut-être ! Je t’avoue que pour l’instant, je n’ai pas de projet d’en écrire un nouveau parce que je n’ai pas d’idée en tête ni de contenu à écrire sur un livre pour l’instant, mais pourquoi pas. En tout cas, c’est une expérience assez sympa, rapide – on peut dire rapide quand même. Donc, non, pourquoi pas. Ça me plairait bien d’en refaire un autre si un jour j’ai un sujet.
La quantité de pages dans un livre
Maxence Rigottier : Ok. Excellent. Juste pour finir sur une dernière question par rapport à cette interview. Peut-être que vous vous dites : « Merci Raphaël, mais est-ce que toi, en termes de pages, tu t’étais mis une limite ? » Parce que souvent, ce sont des questions qu’on pose. C’est pareil pour des formations, est-ce qu’il y a un minimum de vidéos. Clairement, c’est la valeur que vous apportez, mais toi, pour un livre, est-ce que tu t’es dit : « Idem. Je vais en faire quelque chose d’assez simple donc 100, 200 pages ». Est-ce que tu t’es dit : « Je me mets une limite max de 100 ou au moins, il faut qu’il fasse 150 pages ». Comment tu as établi le curseur quantité vis-à-vis d’un bouquin ?
Raphaël Carteni : Honnêtement, je m’étais fixé entre 200 et 300 pages. Parce que plus de 300, c’est trop gros dans la tête des gens, ça les décourage un peu.
Maxence Rigottier : Oui. On voit le gros tome, on se dit : « Wow ! Je ne me lance pas ».
Raphaël Carteni : C’est ça, exactement. Par exemple le livre d’Olivier Rolland, je sais que beaucoup et même moi, sont un peu découragés quand ils voient le gros pavé.
Maxence Rigottier : Le gros tome : « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études ».
Raphaël Carteni : C’est ça et écrit assez petit. Je sais que beaucoup sont découragés donc moi, je voulais vraiment entre 200 et 300 pages. En dessous de 200, ça faisait peut-être un petit peu léger ; au-dessus de 300, un peu trop. Là, il y en a 248, je trouve que c’est parfait. Mon premier livre en avait 129, j’ai trouvé que c’était un petit léger donc je voulais un peu plus cette fois-ci.
Maxence Rigottier : Ok. Excellent. En tout cas, une nouvelle fois, merci pour ton retour d’expérience.