Doit-on investir en bourse avec son assurance-vie ?

Doit-on investir en bourse avec son assurance-vie ?

Faut-il investir avec son assurance-vie en bourse ? C’est la question qui se pose pour placer son épargne et faire fructifier ses économies.

Cette enveloppe de placement attire une grande partie des liquidités des Français. 38 % des versements ont été comptabilisés dans ce support en 2020 ! (Source : Épargne des ménages 2020 – Banque de France).

Or, ce type de placement en bourse ne convient pas forcément à tous les profils d’investisseurs.

Vous souhaitez savoir si les contrats d’assurance-vie collent parfaitement à votre stratégie de spéculation boursière ? Lisez alors ces quelques lignes, je vous explique en détail s’il est judicieux d’investir avec votre assurance-vie en bourse.

Comprendre ce qu’est une assurance-vie

L’assurance-vie fait partie des produits de placements polyvalents permettant :

  • De se constituer une épargne de précaution en s’appuyant sur des placements financiers ;
  • D’anticiper sur son avenir patrimonial ;
  • De profiter d’avantages fiscaux.

En effet, souscrire un contrat d’assurance-vie permet d’ouvrir un compte en vue de placer des fonds sur les marchés financiers. Deux types de supports financiers peuvent ainsi les accueillir :

  • Les fonds en euros ;
  • Les unités de compte.

On considère aussi l’assurance-vie comme un contrat de prévoyance. Les placements en assurance-vie peuvent générer des revenus complémentaires, versés sous la forme d’un capital ou d’une rente, selon le contrat signé. En cas de décès de l’assuré, les bénéficiaires désignés récupèrent alors les fonds sans frais de succession, jusqu’à un certain seuil.

Pour la partie fiscale, c’est la date d’ouverture de l’assurance-vie qui définit le niveau d’imposition des gains financiers.

Si vous attendez 8 ans avant de faire un retrait, l’imposition de vos gains boursiers diminue significativement.

Il s’agit en réalité d’un produit de placement “couteau suisse” que vous utiliserez pour financer bon nombre de projets, comme l’immobilier par exemple. Puisqu’on parle d’immobilier, jetez un œil à mon article comment faire fortune dans l’immobilier. Vous bénéficierez des meilleurs conseils d’investissement. 

Une ouverture de compte qui suit des règles

Les établissements fixent les modalités pour leurs contrats, mais dépendent aussi de règles communes. Voici ce qu’il faut connaître avant d’investir en bourse avec son assurance-vie.

Respecter les modalités d’ouverture de compte

Vous souhaitez investir en bourse avec une assurance-vie ? Vous devez donc respecter les critères de souscription d’un contrat :

  • Être majeur capable (les mineurs ou majeurs sous tutelle doivent ouvrir un compte avec un représentant légal).
  • Respecter le plafond d’âge fixé par l’établissement assureur.
  • Verser les fonds selon les conditions du contrat : capital initial ou alimentation du compte librement ou par primes fixes.
  • Renseigner un questionnaire médical.
  • Désigner un bénéficiaire de votre choix en cas de décès.

Votre domicile fiscal se trouve dans un pays autre que la France ? Vous ne pourrez peut-être pas ouvrir d’assurance-vie. Tout dépend des établissements assureurs et de la fiscalité de votre pays.

Contacter des établissements financiers distribuant des assurances-vie

Vous pouvez ouvrir un compte d’assurance-vie auprès d’une banque traditionnelle, d’une banque en ligne, d’une société d’assurance ou même d’une mutuelle.

Parmi les interlocuteurs financiers, un contrat d’assurance-vie se conclut également avec un conseiller en gestion de patrimoine ou un courtier en bourse, tels que Binck ou Bourse Direct.

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Sachez que l’établissement doit être agréé par l’APCR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) pour recueillir vos fonds d’assurance-vie.

Vérifiez de près le montant des frais du gestionnaire (frais d’entrée, arbitrage, gestion, etc.).

Ces montants peuvent ainsi réduire sérieusement vos gains, surtout si vous placez des petits montants sur les produits boursiers.

Enfin, vous pouvez ouvrir autant de comptes d’assurance-vie que vous le souhaitez pour investir dans les instruments financiers. Par contre, vous ne pourrez pas transférer votre contrat d’un établissement à un autre.

Verser des fonds pour ouvrir et alimenter son contrat

Les avantages fiscaux étant liés à la date d’ouverture du compte, vous avez tout intérêt à activer une assurance-vie au plus tôt.

Le Code des Assurances n’impose aucune somme minimum. Dans ce cas, chaque compagnie est libre d’imposer ses propres produits avec un versement initial et/ou des versements complémentaires libres ou programmés. La plupart du temps, il suffit alors de verser quelques centaines d’euros pour ouvrir des assurances-vie.

L’assurance-vie se distingue du PEA (Plan d’épargne en actions). Pour rappel, le PEA est limité à 150 000 €. Avec un placement en assurance-vie, pas de plafond de versement pour investir de l’argent sur les marchés financiers !

Il est possible d’investir avec son assurance-vie en bourse

Si la bourse est une notion tout à fait nouvelle pour vous, alors je vous conseille vivement de lire mon guide gagner de l’argent en bourse. Pour faire fructifier son épargne, le souscripteur peut investir dans 2 types de produits. Libre à lui de moduler la répartition au sein de l’enveloppe de placement pour adapter le risque, et donc le rendement.

Les fonds en euros

Vous voulez placer un capital en bourse ? Vous pouvez le scinder en 2 pour investir une partie de votre argent dans les fonds en euros. En effet, ce type de fonds garantit votre capital en achetant des obligations d’État européennes sur les marchés financiers. Ainsi, vous ne vous exposez à aucun risque avec ces produits.

Qui dit faible risque, dit petit rendement… Oubliez donc ce support si vous cherchez à vous enrichir ! Les performances ont varié entre 1,2 et 1,6 % en 2019. Ces résultats couvrent uniquement l’inflation, ils vous protègent de pertes éventuelles. Aussi, vous percevez des intérêts annuels de façon définitive.

Les unités de compte

L’autre partie financière peut se placer dans des unités de compte (UC). Vos valeurs bénéficient alors d’un meilleur rendement, mais le capital n’est pas garanti. Aussi, les unités de compte d’une assurance-vie comprennent différentes classes d’actifs boursiers telles que :

  • Des trackers répliquant le cours d’actions ;
  • Des obligations ;
  • De l’immobilier : SCI (Société civile immobilière), OPCI (Organisme de placement collectif immobilier), SCPI (Société civile de placement immobilier : entreprises qui investissent dans l’immobilier) ;
  • Des OPCVM (Organismes de placements collectifs en valeurs mobilières) : SICAV (Sociétés d’investissement à capital variable) et/ou FCP (fonds commun de placement).

Le rachat d’une assurance-vie est réglementé sur le plan fiscal

L’assurance-vie bénéficie d’avantages fiscaux : tant que vous n’avez pas réalisé de rachat sur votre compte, vous ne déclarez rien aux impôts.

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Les règles de base du retrait de l’assurance-vie

Le niveau d’imposition et de prélèvement dépend ainsi de la date d’ouverture de votre compte. Notez que tout retrait total des fonds entraîne la clôture du compte. Donc, laissez toujours quelques euros sur votre compte d’assurance-vie pour conserver vos droits.

Il existe des situations qui permettent le retrait total ou partiel des gains sans imposition :

  • Licenciement ;
  • Mise à la retraite anticipée ;
  • Invalidité.

Dans ce cas, vous devrez tout de même régler les prélèvements sociaux, sauf dans le cas d’une invalidité.

L’imposition en cas de rachat avant les 8 ans du contrat

Si vous prélevez des sommes de votre compte avant la date anniversaire des 8 ans, vous serez alors imposé sur les montants de rachat.

Par défaut, vous paierez le prélèvement forfaitaire unique (PFU) égal à 30 %. Ce décompte, appelé également flat tax, est composé de :

  • 17,2 % de prélèvements sociaux ;
  • 12,8 % d’impôt sur le revenu.

Si votre taux d’imposition est plus bas que 12,8 %, vous pouvez alors demander à relever du barème progressif, calculé sur votre fiscalité réelle.

Les règles fiscales pour un rachat au-delà de 8 ans

C’est une solution intéressante pour le détenteur d’un contrat d’assurance-vie. Les rachats font l’objet de 3 niveaux d’imposition :

  • Jusqu’à 4 600 € annuels pour une personne seule (ou 9 200 € pour un couple marié ou pacsé) : abattement d’impôt sur le revenu, paiement uniquement des prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 % ;
  • Jusqu’à 150 000 € : prélèvement forfaitaire non libératoire d’impôt de 7,5 % et 17,2 % de prélèvements sociaux, soit 24,7 %. Possibilité d’opter pour le barème progressif d’impôt si vous êtes imposable sur un taux inférieur à 7,5 % ;
  • Au-delà de 150 000 € : Flat tax de 30 % (impôts 12,8 % + prélèvements sociaux de 17,2 %).

Exemple d’imposition de retraits d’une assurance-vie

Vous comptez retirer vos gains de 5 000 € issus d’un capital placé dans une assurance-vie à hauteur de 50 000 €.

Si le contrat date de moins de 8 ans, vous verserez alors à l’État français :

5 000 € x 30 % = 1 500 €.

Votre gain sera donc égal à 3 500 €.

Si votre compte a été ouvert depuis plus de 8 ans, vous verserez :

(5 000 € – 4 600 €) x (7,5 % + 17,2 %) = 400 € x 24,7 % = 98,8 €.

Votre plus-value est alors égale à 4 901,20 €.

L’assurance-vie comporte de réels avantages en matière de frais de succession

Les placements en assurance-vie deviennent très intéressants en matière de transmission de patrimoine.

Tout d’abord, vous êtes libre de désigner les bénéficiaires de votre choix pour attribuer vos fonds placés dans une assurance-vie après votre décès.

Ce principe permet aux personnes désignées d’être exonérées de frais de succession en fonction de vos placements :

  • Vous avez versé les fonds avant vos 70 ans : chaque bénéficiaire a droit à un abattement de 152 500 €.
  • Vos versements sont effectués après vos 70 ans : le niveau d’abattement s’élève alors à 30 500 €.
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Ce dispositif patrimonial est avantageux, particulièrement pour les personnes ne faisant pas partie de vos ascendants et descendants directs. En effet, le niveau des frais de succession est élevé et peut atteindre les 60 %.

Les contrats d’assurance-vie s’adressent à des profils d’épargnants particuliers

Ce produit d’épargne se montre très intéressant pour les droits de succession sur les héritages. Donc, si vous cherchez à transmettre vos économies avec des frais réduits, partez sur l’assurance-vie.

En revanche, si vous voulez faire fructifier votre argent et donc réaliser des placements pour construire un capital, étudiez les performances annoncées par votre support d’investissement. Bien souvent, les produits boursiers choisis pour les unités de compte génèrent des rendements limités. En investissant sur un support d’assurance-vie, vous bridez vos placements.

Malgré une fiscalité avantageuse, il vaut mieux payer plus d’impôts sur un produit qui procure de très bons rendements plutôt que de profiter d’abattements fiscaux sur de petits profits.

Vous serez imposé plus lourdement avec un compte titres ordinaire, mais ce type de support permet d’investir sur des valeurs à haut rendement. C’est notamment le cas avec les instruments financiers cotés sur les marchés américains.

Pour conclure

Ma stratégie d’investissement n’inclut pas les produits boursiers détenus dans les assurances-vie. En effet, je préfère investir sur des produits tels que des trackers ou des obligations d’État américaines.

Un point non négligeable… résidant à Tallin en Estonie depuis avril 2018, je m’appuie sur ma société pour placer mon argent et me constituer un patrimoine qui grossit au fil des années. Pourquoi Tallin ? Parce que les sociétés ne payent aucun impôt sur les bénéfices non distribués… Tout l’argent que je gagne me revient aussi longtemps que je réinvestis ce que je gagne sans me le verser sous forme de salaire ou de dividende. Je peux donc profiter pleinement de l’effet cumulé ! Le rendement moyen de mon portefeuille boursier s’élève à 20 %. Il produit un maximum de cash, et ce, sans impôt !

Vous voulez en savoir plus sur ma stratégie d’expatriation ? Découvrez ma méthode à copier-coller… Je vous dévoile mes meilleurs conseils pour vivre légalement de vos revenus avec 0 % d’impôts aussi longtemps que vous réinvestissez l’argent de votre société sans vous le verser !

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Maxence Rigottier

Issu d’une ferme agricole, il est devenu multimillionnaire Internet, conférencier professionnel et auteur best-seller.

Chef d’entreprise depuis 2011, Maxence et son équipe ont accompagné plus de 9 000 clients sur Internet.

Il possède un patrimoine net supérieur à 4 millions d'euros en investissant en Bourse sur les marchés américains, dans l'Or, les cryptomonnaies et l'immobilier en possédant 6 biens à Tallinn en Estonie et une villa au Costa Rica.

En décembre 2023, Maxence a été identifié par Forbes comme le spécialiste des Tunnels de Vente pour entrepreneurs.

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