Calcul de la TVA : comment procéder (Kevin Hanot)

Calcul de la TVA : comment procéder (Kevin Hanot)

Comment calculer la TVA et surtout la mettre en bonne application dans son business d’infopreneur ? Ici Maxence Rigottier, je suis en direct de Tallinn en Estonie, je suis avec Kevin Hanot qui est aussi le fondateur de Wolfeo. On va revenir sur différentes bases pour que vous ayez vraiment toutes les bonnes applications dans votre activité.

Salut Kevin. N’hésitez pas à aller voir d’autres vidéos, notamment la vidéo sur Wolfeo – Kevin Hanot Maxence Rigottier. On avait fait une vidéo en deux parties, comme ça, ça vous permettra de comprendre davantage aussi comment est arrivé Kevin jusqu’ici.

À travers ton agence et notamment ton outil, ce qui est topissime, c’est que tu as mis en place quelque chose qui calcule la TVA e-book, formation online, si on met une vente additionnelle avant l’achat, ce qu’on appelle un order bump, etc. Bref, je te laisse nous expliquer déjà globalement le système de TVA intracommunautaire et tout ce qui va avec.

Des sujets qui intéressent tout le monde.

Et le disclaimer, si on a sur un expert-comptable, etc., pour que… on va juste donner les bases. D’ailleurs, si vous êtes vraiment juriste, comptable et qu’on donne une petite erreur, ça, vous le précisez ou encore si vous avez une information complémentaire à donner, dans les commentaires juste en dessous. Merci par avance.

Comment fonctionne la TVA intracommunautaire ?

Salut Maxence, salut à tous. Effectivement, moi j’ai quelques années d’expérience dans l’entrepreneuriat et qui plus est en France, donc dans l’Union européenne. Donc on a toujours été très sensibilisé à cette histoire de TVA, parce qu’on fait aussi beaucoup de factures pour nos clients, également les personnes qui travaillent avec nous. Donc avant de commencer quoi que ce soit, effectivement je ne suis pas expert-comptable, Maxence non plus je crois.

Absolument.

Il n’est pas expert-comptable non plus, moi non plus je ne suis pas expert-comptable. Par contre, j’ai mon expérience d’entrepreneur, j’ai mon expérience avec tous les experts-comptables qui ont pu travailler avec nous sur mon agence, ainsi que ma plateforme Wolfeo. Et donc, on a quand même une petite expérience et une habitude avec cette histoire de TVA. Et donc, on voulait faire cette petite vidéo pour expliquer un petit peu les bases, vraiment les bases importantes, parce qu’il y a beaucoup de personnes qui confondent hors taxe, TTC, qui confondent la TVA qu’on doit appliquer dans tel ou tel pays.

Je vends en dehors de l’Union européenne, est-ce que je mets la TVA ou est-ce que je ne la mets pas ? Si je vends aux États-Unis, si je leur achète quelque chose. Bref, on va essayer de reparler de tout ça.

Mais effectivement, la base de la base à comprendre c’est que : tout produit que l’on doit créer, c’est un produit qui va être fixé en hors taxe. C’est-à-dire que le prix d’un produit quelconque que vous fixez dans votre entreprise, c’est un prix qui est fixé hors taxe. Le prix hors taxe généralement, il va être fixé par le prix du produit que vous voulez vendre, auquel vous allez mettre généralement le coût de revient, donc c’est-à-dire combien va vous coûter ce produit-là, quels sont les différents coûts que vous allez avoir avec garantie, etc., tout ce qui est pris en compte, les frais de livraison, tous ces aspects-là. Et donc, ça c’est un petit peu votre tarif hors taxe. Surtout dans l’infoprenariat, c’est tout compris dans ce fameux tarif hors taxe, après lequel vous allez ajouter ce qu’on appelle la taxe sur la valeur ajoutée.

La taxe sur la valeur ajoutée, c’est une sorte d’impôt, mais c’est surtout une taxe qui est prélevée directement par l’État, donc vous la payez régulièrement par l’État, c’est généralement soit chaque mois ou soit chaque trimestre, ça va dépendre de la situation que vous avez ou même des fois, c’est une déclaration annuelle, ça dépend vraiment du type d’entreprise. D’ailleurs, que vous soyez en France ou alors partout dans l’Union européenne, le principe est le même. Donc ça fonctionne exactement de la même manière, au niveau du paiement ça peut peut-être différer un petit peu. Par contre, les histoires de TVA s’appliquent pareil sur le hors taxe, TTC.

On part systématiquement d’un tarif hors taxe : imaginons 100 € hors taxe pour le prix d’une formation sur les paris sportifs, imaginons. Et derrière, on va appliquer la TVA qui va être prélevée par l’État, donc dans lequel on a vendu cette prestation. C’est-à-dire que, si jamais vous avez une TVA comme la France sur un produit de formation en ligne qui va être, imaginons à 20 %, parce que c’est défini par la France et, entre guillemets, l’Union européenne que ce produit est à 20 % de TVA. Eh bien, vous allez facturer la TVA à votre client, donc vous allez mettre 20 % de plus sur le montant de 100 €. Et derrière, une fois que vous avez récupéré cette TVA, donc vous avez récupéré sur votre compte bancaire la TVA, chaque mois, chaque trimestre vous remboursez la TVA à l’État. Donc vous redonnez la TVA à l’État, donc cette fameuse partie, les 20 %.

Pour vous donner un petit calcul très simple pour calculer la TVA : vous prenez le montant hors taxe auquel vous faites fois 1,x % la TVA. Donc si jamais vous avez une TVA de 20 %, vous faites le montant hors taxe fois 1,2 ce qui vous permettra d’avoir le montant TTC. Si vous voulez partir du montant TTC directement au montant hors taxe, vous prenez le montant TTC – 120 € imaginons – auquel fous faites diviser par 1,2 et vous arrivez au montant hors taxe. Donc ça, c’est un petit peu les calculs basiques.

Normalement c’est des choses que je fais assez souvent sur l’histoire de la TVA et des petits calculs comme ça, donc il ne devrait pas y en avoir, mais il se peut que ça arrive, on est un peu en Live presque là, parce qu’on fait ça à la pure intuition et habitude, donc, n’hésitez pas s’il y a des suggestions. Mais effectivement : tarif hors taxe, on ajoute la TVA et on va récolter cette TVA. L’avantage de cette TVA-là, c’est que quand vous êtes en entreprise, vous avez une grosse partie de vos dépenses qui vont avoir une TVA déductible. C’est-à-dire que, moi je vais acheter un ordinateur, un Mac, un PC, un portable sur Acer, un téléphone ou alors une voiture dans certains cas : je peux récupérer, en tant qu’entreprise, la TVA si cet objet est utilisé pour les prestations que je fais au quotidien. Donc imaginons que vous achetez un ordinateur à 1 000 €, sur lequel il y a une TVA de 20 % – je vais peut-être me tromper dans les calculs – ça fait environ, on va dire 20 %, donc à peu près 200 €. Vous récoltez du coup cette TVA, vous allez payer cette TVA au démarrage sur la facture que va faire le fournisseur de la voiture ou de l’ordinateur. Donc vous payez les 200 € supplémentaires qui sont les 20 % de TVA et derrière, vous allez vous les faire rembourser. Et ce qui se passe, c’est que : vu que vous avez, vous, facturé la TVA à votre client et que de l’autre côté vous avez payé de la TVA : vous avez une sorte de crédit de TVA auprès de l’État, qui vous permet de niveler les comptes et d’avoir quelque chose qui fait la balance. J’espère que c’est clair, c’est toujours un petit peu…

Je vais rebondir. Peut-être vous posez certainement quelques questions.

La TVA en B2B et B2C

Ils se posent les questions, parce que ça peut paraître un petit peu compliqué des fois. Et effectivement, moi c’est quelque chose que j’ai tendance à maîtriser, donc il faut sûrement réexpliquer des fois.

On va prendre les deux exemples : donc B to B ; B to C. Donc en B to B, si votre client a une société, tout simplement ça s’annule. Donc du coup, il faut mettre le numéro de TVA intracommunautaire.

Ça s’annule dans certains cas. Il faut absolument qu’il y ait un numéro de TVA intracommunautaire effectivement.

Et qu’il l’indique au moment de la commande pour voir que ça s’annule, entre guillemets. Et par contre, donc là du coup vous pouvez mettre le prix hors taxe et du coup, la TVA s’ajoute en fonction de la commande. Par contre pour les particuliers, tu me diras si je me trompe, mais globalement tu es obligé de mettre le prix en fait TTC et enlever la TVA, donc avoir aussi potentiellement le prix hors taxe, mais tout doit être affiché en TTC. On ne peut pas afficher, en fait, hors taxe pour un particulier.

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Légalement, la taxe sur la valeur ajoutée, la TVA, donc les tarifs TTC doivent être affichés sur les pages de vente, les pages de commandes, etc. Dans la pratique, il y a peu d’entreprises qui arrivent à le faire. Nous, sur nos formulaires de commandes avec Wolfeo, c’est quelque chose qu’on fait. Donc vous créez votre produit avec un tarif hors taxe, il y a une TVA qui va s’ajouter automatiquement à la bonne TVA de votre client. Et c’est ça qui est super intéressant, parce que si jamais vous avez un client qui va être en dehors de la France, vous n’avez pas la même TVA à lui verser.

Ouais, si c’est la Belgique c’est…

C’est la fameuse TVA qui change régulièrement dans l’intracommunauté, donc c’est-à-dire dans l’Europe. Et donc, c’est un truc un petit peu compliqué à la base, qui a été mise, je crois, en 2015 si je ne dis pas de bêtises.

Ouais, 1er janvier 2015.

C’est exactement ça, 1er janvier 2015, c’est une loi de la TVA intracommunautaire, c’est quelque chose qui a révolutionné la TVA dans la France et dans l’Europe, c’est une merde sans nom, mais on est obligé de s’y mettre, donc on n’a pas trop le choix. Le principe c’est ça : vous faites un produit que vous allez mettre à 100 € hors taxe, il est à 100 € hors taxe dans tous les cas. Donc que ce soit en France, en Belgique, aux États-Unis, n’importe où, il est à 100 € hors taxe. Vous vendez ce produit, dans un pays de l’Union européenne, imaginons en France, il aura une TVA ce type de produit là, ce produit de service, imaginons il sera à 20 %. OK, donc jusque-là, pas trop de problèmes. Par contre, si jamais ce produit est vendu dans un autre pays, par exemple en Belgique, la TVA va être différente sur les produits de service, la TVA va être à, je crois 21 %.

Exact, 21 %, absolument.

La subtilité de la TVA propre à chaque pays

Et du coup, sur ce produit qui est à 100 € hors taxe dans toute l’Union européenne, vous allez devoir mettre la TVA belge, la TVA qui va être de 21 % ; alors qu’en France c’est 20 %. Et ça, ça change dans tous les pays de l’Union européenne. Alors, des fois la TVA est similaire et identique, mais des fois c’est encore un peu plus compliqué que ça. Parce que vous avez une TVA par exemple sur les livres électroniques, qui en France va être fixée à 5,5 %. Et c’est contre-intuitif, parce que l’Union européenne a décidé que la TVA sur les livres électroniques, au moment où on tourne cette vidéo, était de 20 %, était comme les livres, pas comme les livres classiques, mais était comme un service sur internet, ou alors un téléchargement de fichier. Ça n’avait aucun rapport, en tout cas aucune différence, c’est la même TVA entre un livre numérique et également des vidéos pour le reste de l’Union européenne, sauf, je crois, le Luxembourg. Et encore je ne suis même plus sûr, mais en gros la France, la TVA des livres numériques c’est 5,5 ; le Luxembourg il me semble que c’est 5,5 aussi. Et vous avez en fait dans toute l’Union européenne des TVA qui changent systématiquement. Donc, quel que soit le pays, vous allez devoir facturer au bon taux de TVA, au taux de TVA de votre client quand vous allez faire cette prestation de service. Sauf s’il s’agit d’un client B to B, qui peut vous donner son numéro de TVA. S’il ne le vous donne pas, vous devez le facturer TTC dans son pays de résidence. Et si jamais, c’est un client aussi qui est en dehors de l’Union européenne, vous allez le facturer hors taxe. Donc, États-Unis, vous facturez en hors taxe, au Canada vous facturez en hors taxe aussi, tous les pays en dehors de l’Union européenne pratiquement ils sont en hors taxe. Vous avez les DOM-TOM aussi, petite particularité, c’est énorme.

Redonne-moi les subtilités, ça me fait trop rigoler.

C’est marrant : les DOM-TOM, vous avez – je ne me souviens jamais lesquels, mais c’est déjà configuré sur les comptes Wolfeo qui calculent automatiquement la TVA pour nos comptes et fait la facturation – vous les DOM ou les TOM qui sont en hors taxe, alors que les DOM ou les TOM d’ailleurs ne le se sont pas. Donc il y en a un des deux qui est en hors taxe, l’autre qui n’est pas en hors taxe qui est en TTC, c’est très compliqué. Vous avez par exemple Saint-Pierre et Miquelon, je crois, qui eux sont en hors taxe ; alors que la Guadeloupe ou je ne sais plus quelle île, elle est en TTC. Donc il y a plein de petites choses comme ça à savoir, des choses que nous on a intégré dans Wolfeo et qui vous permettent d’avoir la comptabilité au top. Mais c’est vraiment cette notion de base, il faut comprendre ça, vous partez toujours d’un tarif hors taxe. C’est votre produit, il sera toujours hors taxe, parce que c’est l’argent que vous voulez gagner dessus, le coût de revient et finalement la marge que vous voulez dégager. Donc ça c’est la base de votre produit et derrière, la TVA c’est quelque chose que vous reversez immédiatement à l’État en question, donc qui vous a obligé, entre guillemets, à facturer la TVA, sachant que – juste à titre d’information, ce n’est pas pour faire peur à tout le monde- la TVA c’est une chose très importante, parce que c’est le moyen principal de financer les États, c’est comme ça qu’on fait tourner beaucoup d’administrations, de choses dans un pays. Et c’est quelque chose qui est assimilable à une fraude en fin de compte, à un crime presque, parce que si jamais vous ne payez pas la TVA et que c’est avéré comme une fraude, et que vous l’avez fait exprès, vous pouvez faire de la prison. Donc c’est pénal et ce n’est pas forcément très agréable. Ce n’est pas pour vous faire peur, mais c’est quand même pour vous montrer un petit peu le côté sérieux de la TVA. Ce n’est pas comme si vous aviez garé votre voiture au mauvais endroit sur la route, c’est vraiment une vraie fraude parce que sans la TVA en fait, le pays ne peut pas tourner, clairement ce n’est pas possible.

La TVA dynamique, une fonctionnalité propre à Wolfeo

Alors, vis-à-vis de la TVA dynamique, on va prendre l’exemple – et à ma connaissance, il n’y a que Wolfeo qui le réalise aujourd’hui – si une personne souhaite acheter un livre numérique, donc ce qu’on appelle généralement un e-book, donc là on a entendu, c’est 5,5 % vis-à-vis de la TVA et que…

Au moment où on tourne la vidéo, parce que ça peut changer.

Au moment où tourne la vidéo, parce que c’est vrai que les lois changent assez régulièrement. Et qu’ensuite une vente additionnelle, ce qu’on appelle l’order bump, c’est une formation, donc là la TVA en l’occurrence ça serait une personne française, donc ça serait 20 %. Est-ce que c’est configuré dans Wolfeo ? Comment ça se passe ? Comment c’est mis en place aussi sur la facturation de ce type de produit, de commande ?

C’est exactement ça en fait : quand vous allez créer votre formulaire de commande sur Wolfeo, vous allez ajouter des produits. Donc, c’est-à-dire que – que ce soit un order bump ou pas d’ailleurs – si vous mettez un produit qui va avoir une TVA de 20 % en France et un autre produit sur un même formulaire, qui va avoir une TVA de 5,5 % ; quand vous allez vendre ce produit dans un pays de l’Union européenne, par exemple… On va prendre un exemple concret : vous avez un package de formations avec une vidéo de formation, avec un livre numérique. En France, le livre numérique il va être à 5,5 %, la vidéo de formation elle est à 20 %. OK, jusque-là pas de souci. Vous vendez ce produit-là, ce même package à une personne qui est en dehors de la France qui est en Belgique : sur la vidéo, il va être à 21 %, mais sur le livre numérique il va avoir la même TVA, il va être à 21 %, si je ne dis pas de bêtise il va être à 21 %, il n’aura jamais 5,5 %, en tout cas au moment où on tourne la vidéo. Et ça, dynamiquement vous êtes censé le faire, vous êtes censé changer la TVA pour chaque produit de la bonne manière. Il y a très peu d’outils, effectivement, qui permettent de le faire. Comme l’order bump, la personne va ajouter une option sur sa commande, quelque chose de supplémentaire, il faut que vous mettiez la bonne TVA. Et ça, c’est quelque chose que nous on gère directement au sein de la facture. Vous avez une ligne avec le nom du produit, le total hors taxe et la TVA qui est ajoutée.

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La TVA sur les paiements en plusieurs fois

Alors autre chose, donc là c’est plus pour la facturation. Généralement, il y a 99 % de chance que vous le réalisez, on fait des paiements en deux fois, en cinq fois, en dix fois et tu m’as donné des subtilités. Donc comment ça doit être fait vis-à-vis de la facturation ? Donc là en l’occurrence, je pense que 99 % ignorent cela, moi je l’ignorais totalement. Dis-nous tout, comment ça doit se passer. Tu fais par exemple un programme à 1 000 € avec quelqu’un qui paierait dix fois 100 €, comment ça doit se dérouler, est-ce qu’il doit avoir une facture par mois pendant dix mois ? Est-ce que ça doit être marqué dix fois 100 € sur la facture ? Et ensuite tu me disais un autre truc, là vous n’allez pas le faire pour le branding, mais l’obligation du client vraiment de payer est prouvé. Fais-nous un cas de figure complet, ça va être intéressant.

Il y a une formation en fin de compte, que vous vendez, imaginons à 1 000 €. Donc vous avez un package… même 500 €. Non, 1 000 € ça va être plus simple pour mes calculs. Donc vous vendez 1 000 € votre formation, une personne qui vous l’achète en une fois. Pas de souci, vous faites une facture de 1 000 €, soit TTC ou hors taxe, on va peut-être prendre du TTC comme ça c’est plus simple. Vous faites une facture 1 000 € TTC, derrière le tarif hors taxe se calcule correctement, aucun souci, elle vous a payé en une fois 1 000 €, pas de souci. À partir du moment, par contre, où la personne va vous payer en plusieurs fois, la plupart du temps, les entrepreneurs qui n’ont pas forcément de système et qui ne font pas quelque chose 100 % dans la légalité vont faire, imaginons, un paiement en 10 fois 100 €. Ce qui se passe, même si c’est une commande à 1 000 €, ils vont faire dix factures de 100 €. Le problème c’est que…

Une par mois, ce qui paraissait logique à la base.

Ce qui paraissait un peu logique pour certaines personnes, sauf que ce n’est pas logique du tout. Vous y êtes censé sur la facturation faire… Vous faites une vente en fait, vous faites une vente à 1 000 € TTC, vous ne faites pas dix ventes à 100 €, vous faites une seule vente d’un produit à 1 000 € qui a été payé en 10 fois 100 €. C’est complètement séparé et complètement décorrélé de cette histoire de vente : la vente est à 1 000 €, du coup vous avez une facture de 1 000 €. Par contre, vous avez 10 paiements qui vont être rattachés à cette fameuse facture. Donc en fait, la bonne manière de faire et la plus légale possible, c’est d’avoir une facture de 1 000 € à laquelle vous allez ajouter les différentes transactions qui ont été effectuées et qui vont mettre à jour le solde finalement de cette facture. Et plus vous allez avoir de paiements, donc 1 000 € moins premier paiement 100 €, il restera 900 € à solder ; un nouveau paiement de 100 €, il restera 800 € à solder, etc., mais ça restera une seule facture et nous n’aurez pas 10 factures de 100 €. Et la plupart des personnes qui font la facturation en paiement en plusieurs fois ont tendance, effectivement, à faire ça, et ce n’est pas la bonne manière de faire. Après, ce n’est pas aussi grave que faire de la fraude à la TVA, mais c’est un critère de comptabilité qui n’est pas optimal et qui n’est pas au top. Nous dans Wolfeo, on a fait le choix d’avoir quelque chose des plus carrées possible, on essaye d’avoir la solution la plus carrée dans tous les sens et on fait beaucoup d’améliorations dans ce sens-là. Et effectivement on a des factures, si jamais vous achetez un produit à 500 € en 10 fois 50 €, vous allez avoir une seule facture de 500 € avec 10 paiements de 50 €, tout simplement.

Les mauvais payeurs

Alors du coup, toujours dans ce cas de figure, qu’est-ce qui se passe – c’est ça qui est intéressant – si la personne arrête les paiements à la quatrième mensualité ? Donc il resterait six mensualités à réaliser, mais a priori ça ne passe pas. Et du coup, sur le plan comptable ce qu’on appelle un avoir. Si tu peux nous donner une petite précision et puis après, logiquement le client doit payer finalement tout ça, si tu pouvais donner l’exemple avec EDF ou tout ce qui est téléphone.

Vous avez une facture qui est faite à 1 000 € et une personne, forcément, qui va vous payer en dix fois 100 €. Eh bien, elle va commencer à payer, au début il n’y a pas de souci, la relation est nickel. Par contre elle se dit, elle se sent un peu maligne, et elle va se dire : « bah tiens, j’arrête de payer. J’ai payé cinq paiements sur dix, j’arrête de payer, de toute façon j’ai arrêté la formation, c’est fini ». Légalement elle n’a pas le droit, elle n’a strictement pas le droit, pourquoi ? Parce que vous avez réalisé une vente à 1 000 € avec cette personne-là et légalement, elle a une dette de 1 000 € avec vous. Si elle n’a payé que 500 €, il lui restera une dette de 500 €. Et donc légalement, vous avez le pouvoir, la capacité d’aller demander, de réclamer votre argent. Alors après il faut faire attention à être dans les clous de la légalité, condition générale de vente, etc. Mais si jamais, vous avez fait une vraie vente, une vraie commande, une vraie facturation, derrière elle est censée vous régler intégralement la commande. Parce que vous dans votre comptabilité, vous allez avoir une ligne à 1 000 € avec une commande à 1 000 €. Et donc normalement, vous devriez avoir 1 000 € de chiffre d’affaires qui doit rentrer. D’ailleurs, ça, ça sera pris en compte à partir du moment où vous sortez cette comptabilité. Et donc, ce qui se passe en fait c’est que normalement et légalement, vous avez la capacité d’aller réclamer votre argent. Et pour ça il y a plusieurs méthodes, déjà des relances amiables, vous allez dire à la personne : il faudrait quand même régler votre commande, vous avez acheté une voiture à 10 fois 100 €, il faut quand même la régler. Je prends ce cas concret parce que…

Ouais, ça parle pour tout le monde.

Ça parle pour tout le monde. Et pour les formations, c’est exactement pareil qu’une voiture. Quand vous achetez une voiture en dix paiements ou trois paiements de 100 €, quand vous vous faites opérer, vous faites une opération avec le dentiste et vous demandez à payer en 3 fois 50 € ou 3 fois 200 € ou 3 fois 500 € imaginons. Vous payez les deux premiers paiements et vous ne payez plus le dernier ? Ça ne marche pas comme ça, vous payez absolument le dernier. Et c’est exactement pareil avec la formation en ligne, c’est exactement pareil quand vous achetez une voiture : vous allez à la fin de votre paiement. Et si jamais vous n’y allez pas, vous avez des relances amiables au début : « Salut Kevin, est-ce que tu peux rembourser ta dette ? J’ai vu que tu n’avais pas payé » problème de paiement, etc. Deuxième jour ou troisième mois, etc., ils vont vous rappeler : « Kevin tu n’as pas encore payé ta facture, il faudrait peut-être la payer ». Troisième relance, souvent ça commence à monter un petit peu dans le ton. Après ces différentes relances, on va passer sur un niveau un peu plus avancé qui va être presque une… je crois que c’est une mise en demeure. Alors ce n’est pas la mise en demeure directement, c’est une lettre de mise en recouvrement, il y a ça qui arrive avant, il me semble. Donc qui va être tout simplement une lettre qui va arriver par la Poste, on va vous demander de payer cette facture, en tout cas cette dette que vous avez. Et si jamais vous n’allez pas jusqu’à payer cette dette, on peut vous mettre en demeure, en demeure de payer. Et ça peut aller encore un cran au-dessus, jusqu’à l’huissier. C’est-à-dire qu’on peut vous envoyer un huissier pour aller saisir de forme purement matérielle, un objet que vous auriez à rembourser de forme numéraire. C’est-à-dire que vous devez 1 000 €, la personne elle peut vous envoyer un huissier qui va venir saisir les 1000 € sous forme de meuble ou de biens, etc. Et légalement, c’est quelque chose que vous pouvez faire. Alors après, dans la pratique c’est quelque chose de compliqué.

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Sur le branding, personnellement je le disais à Kevin, je vous le déconseille fortement, parce que ça va être nuisible. Même si je comprends en fait…

Il y a un petit bémol tu vois parce que…

Moi personnellement je le déconseille fortement.

Niveau branding, le truc qui peut se passer c’est que si jamais vous laissez ce genre de chose arriver régulièrement, et que tout le monde a l’habitude d’acheter chez Maxence ou d’acheter chez untel et d’arrêter les paiements au bout de cinq fois, ils vont se dire : « pourquoi je vais payer ? Franchement pourquoi je vais me prendre la tête à payer, alors que je sais très bien que Julie ne va pas chercher son argent, elle ne se prend pas la tête. Donc je vais juste payer mes cinq paiements sur dix et puis basta ». Il y a ce côté où tu vas un peu donner l’impression aux gens que c’est facile avec moi et que tu peux m’arnaquer en gros. Et tu as ce côté qui est un peu vicieux, donc c’est pour ça qu’il y a certaines personnes qui ont tendance à montrer un petit peu les dents et ce n’est pas tellement une mauvaise idée. Après, c’est vrai que si jamais vous montrez les dents pour des petits montants…

Je veux dire, les services recouvrement, j’ai déjà pu voir ce cas de figure. Après, l’alternative souvent que moi je mets en place et que je conseille, c’est que moi je ne vais jamais au-delà de six paiements, parce que je sais qu’en fait huit-dix-douze paiements ou plus, j’attire le mauvais avatar client. Et du coup, j’ai 70 % des gens qui m’achètent en une fois ou deux fois, là je n’ai jamais de défaut de paiement. Et ceux qui me payent en quatre fois, cinq fois, six fois, j’ai de temps en temps des taux de casse comme tout le monde. Mais ce que je veux dire, c’est qu’aussi, pour vous éviter ce genre de truc casse couille, c’est aller maximum jusqu’à six paiements ; déjà vous allez réduire énormément la friction et tout ce qu’on vient d’évoquer juste avant.

C’est une méthode effectivement, mais si vous ne voulez avoir aucun problème avec des gens qu’il faut éviter de ne pas vous payer, montrer un peu les dents, des fois ça peut être utile, amis effectivement au niveau branding ce n’est pas forcément top, parce que vous passez un petit peu pour le méchant, même si au final c’est votre client qui est méchant, parce que c’est lui qui ne paye pas les prestations.

Ça je suis 100 % d’accord avec toi par contre.

C’est lui qui ne paie pas la prestation, donc c’est lui qui fait des problèmes en fait, c’est lui le méchant dans l’histoire. Donc il faut savoir faire la balance des choses, moi je sais que personnellement on n’a jamais été jusque-là, parce que généralement les gens payent et on a plusieurs relances et on sait être persuasif. On persuade vraiment les gens de nous rembourser aussi, parce qu’on a des prestations de qualité, donc on ne va pas à aller jusqu’à relancer les gens et on n’a jamais été jusqu’à la mise en recouvrement ou l’huissier de justice, jamais on a fait ça. Mais si jamais ça serait nécessaire sur de grosses prestations, personnellement je n’hésiterais pas, parce qu’on a des personnes en interne qui nous coûtent beaucoup d’argent et on ne peut pas se permettre d’avoir des factures de 1 000 €, 2 000 €, 3 000 €, 10 000 € de personnes qui nous doivent de l’argent. Donc c’est un petit peu compliqué, mais effectivement c’est des choses qu’on peut faire si jamais il y a des problèmes de paiement, on peut aller jusque-là. Après c’est vrai que, vous prenez d’autres exemples comme tout ce qui est grand opérateur téléphonique, etc., mais ils ont tendance à faire ce genre de chose. Et c’est justement parce qu’il y a tellement de clients. Et si jamais vous étiez habitué à ne pas payer et ne pas être relancé, il y aurait trop de personnes qui le feraient, enfin, ces boîtes-là perdraient de l’argent.

Les fonctionnalités de Wolfeo côté TVA

Et comptablement, du coup il faut faire aussi un avoir : si quelqu’un, par exemple, n’a payé que cinq paiements sur les dix pour être parfaitement sur la comptabilité, c’est ça ?

C’est ça. Normalement ce que vous pouvez faire, et c’est d’ailleurs ce qu’on fait dans Wolfeo, c’est que…

Donc ça, tout est intégré dans Wolfeo ?

C’est intégré dans Wolfeo, facturation de TVA, etc., hors taxe, tout ce qui est important en fin de compte est intégré dans Wolfeo. D’ailleurs, s’il manque des choses, n’hésitez pas, dites-le dans les commentaires, on les ajoutera dans Wolfeo. Mais vous faites une commande de 1 000 €, 5 paiements de 100 € qui passent, ça veut dire qu’il en reste 5 à vous payer. Ça veut dire que : si jamais la personne ne vous paye pas, vous devez en théorie lui faire une forme de remboursement. Parce qu’en théorie, dans votre comptabilité, vous devez avoir gagné 1 000 €, donc ça veut dire que si jamais…

Donc s’il y a un manque à gagner de 500 €, il y a un problème, il y a une couille dans la compta.

Il y a un trou de 500 €, ça veut dire qu’il y a un problème dans la comptabilité. Et donc du coup, en théorie vous êtes censé faire une facture inverse, donc c’est-à-dire un avoir qui va consister à dire que vous avez remboursé la dette qu’avait Kevin, Jean, Pierre, Julie… et que du coup elle ne vous doit plus d’argent et vous avez ce fameux document qui atteste que vous l’avez remboursé, en tout cas vous avez annulé cette fameuse dette.

Merci par rapport à toutes tes précisions. Est-ce que tu as tout évoqué ou il y a encore un dernier point qui te vient en tête ? Je pense qu’on a déjà été assez complet.

Non, je pense que ça fait déjà de bons éléments. Le plus important : hors taxe auquel on rajoute la TVA. TVA intracommunautaire dans toute l’Europe en fonction du pays de l’acheteur, vraiment c’est le pays de l’acheteur qui va désigner la TVA que vous allez appliquer. Facturation, avoir, quand vous avez des paiements qui ne sont pas totalement recouverts, donc vous n’avez pas récupéré tout l’argent ; n’annulez pas simplement la commande, ce n’est pas comme ça qu’on gère une comptabilité, il faut faire une facture d’avoir. Et je pense qu’on a déjà de bons éléments pour tout ça. Et également une facture de 1 000 €, si jamais vous vendez 10 fois 100 €, c’est une seule facture et 10 paiements de 100 € dessus.

Merci par rapport à ton retour d’expérience.

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Maxence Rigottier

Issu d’une ferme agricole, il est devenu multimillionnaire Internet, conférencier professionnel et auteur best-seller.

Chef d’entreprise depuis 2011, Maxence et son équipe ont accompagné plus de 9 000 clients sur Internet.

Il possède un patrimoine net supérieur à 4 millions d'euros en investissant en bourse sur les marchés américains, dans l'or, les crypto-monnaies et l'immobilier en possédant 6 biens à Tallinn en Estonie.

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